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La vie à Kaboul

Malgré les progrès de la reconstruction, l’amélioration de la vie dans la capitale reste très marginale pour les catégories les plus pauvres de la population. Il faut noter l'émergence, pour la première fois dans l'histoire de l'Afghanistan, d'une classe moyenne qui a vu ses conditions de vie largement s'améliorer. Leur mode de vie est très proche de celui des classes moyennes occidentales. L'alimentation en électricité est aujourd’hui continue à Kaboul et les nouvelles technologies ont envahi la vie de beaucoup d'Afghans. Cependant, ces avancées ne profitent pas à tous et de nombreux quartiers restent largement en marge du progrès. 

 

Les problèmes sanitaires de Kaboul

La ville, qui a grandit trop vite après 2001, connaît des problèmes sanitaires majeurs. Les abductions d’eau, le système d’égouts ou le ramassage des ordures sont inexistants ou embryonnaires. Il reste toujours difficile de s’y loger et le retrait des troupes occidentales, gros pourvoyeurs d’emplois, a pour conséquences la hausse drastique d’un chômage déjà conséquent et, en corrélation, une aggravation de la criminalité ordinaire. Les conditions de logement de nombreux kabouli, notamment dans les quartiers de Demazang, Yaka-Tût et Tchelsetoun où se trouvent nos centres, restent précaires, sans eau courante ni électricité. Le plus souvent, une seule pièce sert tour à tour de chambre, de salle à manger ou encore de salle de séjour pour recevoir les invités. Dans ce contexte de promiscuité, les conditions sanitaires sont difficiles. L’accès aux soins est limité. Nombre de familles fréquentent les cliniques gratuites, ou se procurent des médicaments bon marché sans consultation préalable.

 

La situation des enfants

Bien que l'école publique soit gratuite, le gouvernement afghan n'a pas les capacités de permettre à ces enfants jamais ou peu scolarisés de rattraper leur retard. De plus, de nombreux enfants ont besoin de travailler afin d'assurer un complément de revenus à leur famille. Leurs parents étant, dans une très large mesure, illettrés, l’accès à la connaissance représente donc une nouveauté et n'est pas considéré comme une priorité. Il faut donc les convaincre que l’éducation est une réelle possibilité d’ascension sociale. Les enfants qui travaillent dans la rue font tous des « petits boulots » difficiles, mal payés et qui les exposent à de multiples dangers. Ils se plaignent souvent, en raison de leurs activités, de maux de tête quasi-quotidiens (le soleil, la pollution) et de douleurs dans les jambes et les pieds (marche). On retrouve également des problèmes plus classiques : dermatologiques, maux d’estomac et diarrhées. Les enfants font rarement deux repas par jour et se nourrissent exclusivement de féculents (pommes de terre, riz, pain). Ces repas déséquilibrés les rendent encore plus vulnérables aux maladies. 

 

Le travail dans la rue

Vendeurs d’eau, de sachets plastiques, de cigarettes, d’allumettes ou d’œufs, cireurs de chaussures, laveurs de voitures, rabatteurs pour taxis, employés de boulangerie ou de boutique, tels sont les emplois les plus fréquents pour les garçons. Leur revenu journalier est, en moyenne, de 20 à 30 afghanis (100 afghanis = 1,35 €). Pour référence, un pain coûte 4 afghanis. Parmi les 70 000 enfants des rues de Kaboul, la situation des filles est particulièrement inquiétante.  Traditionnellement, celles-ci, à partir de 10 ans ne sont pas livrées à elles-mêmes dans les rues et sont réduites aux corvées domestiques ou au travail à domicile. Cependant, depuis ces sept dernières années, elles sont de plus en plus nombreuses à mendier. Situation d’autant plus alarmante que deux nouveaux fléaux les guettent aujourd’hui : le développement des réseaux de prostitution et le trafic d’enfants.

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